n.d. November 1845

Séance de musique by Ignaz Moscheles

 

Paris

✗Programme

Piano FantasyMr. MoschelesMozart
Grande Sonate Symphonique, No.2, 
for Piano Four-Hands
Messrs. Halle, MoschelesMoscheles
Principal Instrumentalists: Messrs. Halle, Moscheles

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Reviews

Revue et Gazette Musicale de Paris (November 23, 1845): 384-385.

M. Moschelès, de passage à Paris, a donné une séance de musique intime, à laquelle il a convoqué des amis et de justes appréciateurs de son talent, éprouvé par trente ans de succès. Il s’est tenu là un nouveau congrès de Rastadt (à l’hôtel qui porte ce nom, et qu’il habitait), où personne n’a été assassiné, congrès où l’harmonie et la mélodie la plus correcte, comme la plus suave, ont présidé. Secondé par le pianiste interprète éloquent de tous les pianistes-compositeurs passés et présents, par M. Halle au jeu si chaleureux, si pur et si fini, le pianiste classique a ouvert la séance par une fantaisie de Mozart, dans laquelle se dessine un délicieux andante au milieu d’une fugue de ce style sévère et clair qui se perd tous les jours. Après cette œuvre d’un si bon style, M. Moschelès a dit sa sonate à quatre mains, pour l’audition de laquelle il avait convoqué son auditoire connaisseur. Celte sonate est une œuvre remarquable en quatre parties. Chacun des morceaux est traité consciencieusement et avec introduction. L’andante et le scherzo sont surtout charmants. Cela est d’un style pur et d’une originalité piquante qui ne le cèdent en rien aux modèles en ce genre : cela est digne de nos plus grands maîtres. Le finale brille moins par l’inspiration que la science, le travail du motif; il serait digne du talent courageux et puissant de M. Moschelès de refaire ce dernier morceau sur un thème aussi frais, aussi neuf que ceux des trois autres parties. Il rend l’auditeur si exigeant, en fait de richesses, par tous les diamants qu’il jette tout d’abord à profusion dans le premier morceau, l’andante et le scherzo, qu’on a peine à se satisfaire de l’or travaille précieusement qu’il fait briller dans le finale. Quoi qu’il en soit, celte belle sonate maintient son auteur au premier rang des compositeurs-pianistes de noire époque.

Allgemeine Wiener Musik-Zeitung (February 12, 1846): 76.

(Moscheles) hat sich in Paris mit seiner Tochter bei Hofe producirt.

Neue Zeitschrift für Musik (December 16, 1845): 196.

Moscheles befand sich vor kurzem in Paris; er hat eine neue, große vierhändige Pianofortesonate beendet, welche er mit seiner Tochter noch kurz vor seiner Abreise vor der königlichen Familie spielte. Die Composition wird sehr gelobt.

Signale für die musikalische Welt (1846): 28.

Moscheles hat kürzlich in Paris bei Hof mit seiner Tochter Emilie eine neue vierhändige Sonate gespielt. Emilie Moscheles zeigte sich als eine würdige Schülerin ihres Vaters. Sie wird indeß nicht die Künstlercarriere machen.