Vocal and Instrumental Concert by Charles Lafont and Ignaz Moscheles
Paris: Académie Royale de Musique
Programme
Part I | ||
Symphony | Haydn | |
From Démophon: Air | M. Nourrit | Vogel |
Piano Concerto [No.4 in E major] | Mr. Moscheles | Moscheles |
Air | Signor Galli | |
Violin Concerto | M. Lafont | Lafont |
Part II | ||
Choral Fantasy for Piano, Orchestra and Choir (Translated in French by Theolon) (first performance in the country) | Mr. Moscheles | Beethoven |
From La mort d’Abel: Duet | MM. Nourrit, Prévost | Kreutzer |
Violin Variations | M. Lafont | Lafont |
Air | Mlle Cinti | |
Free Piano Fantasia, incl. ‘Quand on sait aimer et plaire’ from Rousseau’s Le devin du village | Mr. Moscheles | |
Principal Vocalists: Mlle Cinti; MM. Nourrit, Prévost, Signor Galli |
Principal Instrumentalists: M. Lafont, Mr. Moscheles |
Conductor: Monsieur Jean-Louis-Marie Launer |
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Receipts: 8000 francs (some newspapers reported that he received 9000)
Charlotte: Moscheles himself wished to introduce as a novelty, at the grand concert which he intended giving with Lafont, Beethoven’s Choral Fantasia, but this was no easy matter. A German musician, of the name of Lecerf, gladly promised the co-operation of a choral body under his direction. The music was rehearsed again and again; but the ejaculations in the diary at the amount of labor required in the preparation of this particular work seem endless. The text translated by Theolon was revised and altered by Moscheles himself, at the sacrifice of many a midnight hour. In spite of this, the audience which filled the salon of the opera-house to overflowing had not the faintest conception of the composer’s meaning…An unforeseen annoyance followed. An ignorant critic, contributing to The Miroir fell foul of Moscheles, reproaching him with having himself added the choruses, and making thereby the Fantasia dull and wearisomely long. Moscheles was therefore obliged to justify himself publicly in the papers. [RMM, 41-42.]
Moscheles: I know not whether the piece was too long for the Parisian public, or whether false intonation of the choruses injured the effect—enough, the performance was almost a failure. Everything that Lafont and I played as solos and duets was received enthusiastically, so also were Cinti and Nourrit, the vocalists, and Ivan Miller with his clarinet. Receipts, 8000 francs. [RMM, 42.]
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L’Indicateur général des spectacles de Paris (1822-1823): 27.
24 février 1822.—Concert vocal et instrumental par MM. Lafont et Mochelès.
Le Constitutionnel: journal du commerce, politique et littéraire (February 21, 1822): 4.
—Deux des plus célèbres artistes de l’Europe, MM. Lafont et Moscheles, se sont réunis pour donner un concert qui doit avoir lieu dimanche prochain 24, à l’Opera, et dans lequel ou entendra, avec eux, plusieurs des premiers talens de la capitale.
Le Miroir des spectacles, des lettres, des mœurs et des arts (February 21, 1822): 1.
CONCERTS.
Le concert de MM. Lafont et Moschelès, que nous avons annoncé dernièrement, doit avoir lieu définitivement, dans la salle de l’académie royale de musique, le dimanche 24 février. Le magnificence du local, le talent admirable du virtuose dont le violon semble posséder une voix, la prodigieuse facilité du célèbre improvisateur, la juste réputation des artistes qui doivent les seconder, et le choix des morceaux qui seront exécutés, ne peuvent manquer d’attirer un grand concours de monde à ce concert, qui se composera d’une symphonie d’Haydn ; d’un air de Démophon ; d’ un concerto de piano, composé et axécuté [sic ]par M, Moschelès ; d’un concerto de violon et de, variations, composes et exécutes par M. Lafont; d’une ouverture de Chérubini ; d’un Hommage à l’harmonie, fantaisie pour piano, orchestre et chœurs, composée par Beethoven, exécutée par M. Moschelès ; d’improvisations au piano par le même, et de plusieurs morceaux chantés par MM. Galli, Nourrit fils et Mlle Cinti.
Presque toutes les loges sont déjà louées pour ce concert, où le plaisir de jouir d’une réunion brillante et du coup d’œil qu’offre la salle de l’Opéra dans ces sortes de solennités doit se joindre à celui d’entendre deux virtuoses qui n’ont jamais manqué de ramener la foule, parce qu’ils l’ont toujours renvoyée satisfaite et charmée.
Journal des débats politiques et littéraires (February 23, 1822): 2.
—Voici le programme du concert qui sera donné dimanche prochain, à l’Opéra, par MM. Lafont et Moschellès ;
Première Partie.—1o. Symphonie d’Haydn, à grand orchestre ; 2o. Air de Démophoon par Vogel, chanté par M. Nourrit fils ; 3o Concerto de piano, terminé par des variations sur une marche militaire, composé et exécuté par M. Moschelès ; 4o. Air chanté par M. Galli ; 5o. Concerto de violon, composé et exécuté par M. Lafont.
Second Partie.—6o. Hommage à l’Harmonie, fantaisie pour piano, orchestre et chœurs, composée par Beethoven, exécutée par M. Moschèles. Les chœurs seront chantés par les choristes de l’Opéra, (cet ouvrage n’a jamais été entendu à Paris) ; 7o. Duo de la Mort d’Abel, musique de M. Kreutzer, chanté par M. Nourrit fils, et M. Prévost ; 8o. Variations pour le violon, composées et exécutées par M. Lafont ; 9o. Air de Rossini, chanté par Mlle Cinti ; 10o. Improvisation au piano, par M. Moschèles ; Final de symphonie.
Journal de Paris (February 24, 1822): 1.
Académie royale de Musique.—Concert vocal et instrumental donné par MM. Lafont et Moschélès.
Journal de Paris (February 24, 1822): 1.
—Le programme du concert que MM. Lafont et Moschélès donnent ce soir dans la salle de l’Opéra promet une soirée agréable aux amateurs de la bonne musique. Parmi les morceaux qui y seront exécutes, nous remarquons un Hommage à l’harmonie, fantaisie pour piano, orchestre et chœurs, par Beethoven : cette composition, qui jouit en Allemagne d’une grande réputation, n’a jamais été exécutée à Paris.
Le Constitutionnel: journal du commerce, politique et littéraire (February 24, 1822): 4.
SPECTACLES du 24 février.
ACADÉMIE ROYALE DE MUSIQUE.—Grand Concert vocal et instrumental donné par MM. Lafont et Moscheles. On commencera à 8 heures précises.
Le Miroir des spectacles, des lettres, des mœurs et des arts (February 24, 1822): 1.
ACADEMIE ROYALE DE MUSIQUE.
Grand Concert et instrumental, donné par MM. Lafont et Moscheles, dans lequel on entendra MM. Nourrit fils, Galli et Mlle Cinti.
Der Sammler. Ein Unterhaltungsblatt (May 2, 1822): 212.
[Korrespondent im Februar] Lafont und Moscheles geben nächstens ein großes Concert in der königlichen Academie der Musik
Reviews
Le Miroir des spectacles, des lettres, des mœurs et des arts (February 25, 1822): 2.
ACADEMIE ROYALE DE MUSIQUE.
Concert de MM. Lafont et Moschéles.
Le concert que MM. Lafont et Moschelès ont donné hier dans la salle de l’Académie royale de musique, a obtenu le plus grand succès ; nous ne pouvons entrer aujourd’hui dans les détails de cette brillante soirée, nous nous bornerons à dire que MM. Lafont et Moschelès ont soutenu et même augmenté leur juste réputation. M. Moschelès, dans les divers morceaux qu’il a exécutés, a mérité d’unanimes applaudissemens. M. Lafont s’est surpassé par la manière brillante dont il a joué un concerto de sa composition. Il est impossible de joindre à une correction plus parfaite, plus de goût, de grace, d’élégance, d’expression et de pureté ; aussi a-t-il excité un enthousiasme universel dans plusieurs passages où il a été supérieur à ce qu’on était en droit d’attendre d’un si rare talent. Son archet se joue de toutes les difficultés avec un art admirable, et si c’en est une, au moment de la vogue de la Lampe merveilleuse, de faire une chambrée complète, une recette considérable, et d’attirer, sans autre prestige que celui de sa réputation, la société la plus élégante et la mieux choisie, nous pouvons assurer qu’il n’a pas triomphé de celle-là avec moins de bonheur que des autres.
Journal de Paris (February 26, 1822): 1.
Le concert donne dimanche par MM. Lafont et Moschélès était fort brillans, et la salle de l’Opéra aussi bien garnie que lors d’une représentation de la Lampe me, veilleuse. M. Lafont a déployé de nouveau dans cette soirée cette sûreté d’intonation et cette exécution brillante et irréprochable qui caractérisent son beau talent. Le premiermorceau, joué par M. Moschelès, a fait le plus grand plaisir, cet habite pianiste était, il faut en convenir, parfaitement secondé par la bonté de son instrument, que sort des ateliers de M. Pape, et qui a si bien tenu l’accord, que de toute la soirée il n’a pas été nécessaire d’y toucher. Nourrit fils, dans un duo de la Mort d’Abel, a fait entendre une voix dont le timbre est très-flatteur ce jeune homme mérite d’être encourage.
L’Invocation à l’Harmonie, annoncée avec trop de prétention, n’a nullement satisfait les auditeurs. L’exposition de ce morceau, dans lequel le piano est accompagné par l’orchestre et par les chœurs, est beaucoup trop prolongée, et le motif qui le termine est d’un rythme commun et presque trivial. C’est dans l’improvisation qui a terminé le concert que M. Moschélés a repris tous ses avantages ; il s’y est montré exécutant aussi extraordinaire que bon compositeur, et il a rendu les traits les plus difficiles avec une élégance et une facilite qui doublent le plaisir qu’on éprouve à l’entendre.
Le Miroir des spectacles, des lettres, des mœurs et des arts (February 26, 1822): 2.
ACADEMIE ROYALE DE MUSIQUE.
Concert de MM. Lafont et Moscheles.
Avant de rendre compte des morceaux brillans de ce concert, il faut rendre justice à l’architecte de la salle de l’Opéra ; une nouvelle épreuve constate qu’elle est très-favorable à la musique concertante ; les instrumens qui ont le moins de sonorité s’y font entendre aussi bien que les voix ; les sons parcourent la salle et pénètrent jusque dans ses sinuosités avec un rare bonheur, et il n’est point d’éloges qu’elle ne mérite sous le rapport de l’acoustique ; cette remarque nous paraît d’autant plus utile, que nous sommes instruits que l’on veut faire quelques changemens à la forme de cette belle salle: il est à craindre que, dans les réparations qu’on projette, on ne lui fasse perdre quelques-unes de ses qualités, les premières peut-être d’une salle destinée à faire ressortir toutes les nuances musicales. Nous n’ignorons point que, dans quelques parties de la salle, la vue n’est pas entièrement satisfaite ; mais l’acousmatique qui fait entendre le son sans distinguer le lieu d’où il part, est encore une des propriétés de la forme de cette salle, et sans nous jeter dans une dissertation qui ne serait point en rapport avec les formes de notre feuille, nous engageons les gens de l’art à donner à nos observations les développemens et l’attention qu’elles méritent peut-être, dans cette querelle élevée entre les yeux et les oreilles ; il sera très-utile de beaucoup réfléchir avant de sacrifier l’un à l’autre.
Le concert a commencé par une brillante symphonie d’Haydn, admirablement exécutée et fort bien conduite par M. Launer, l’un des premiers violons de l’orchestre de l’Opéra.
Nourrit mis a chanté un air de Démophon. Il ne faut pas s’étonner si sa voix, fort jolie d’ailleurs, manquait d’assurance ; on ne peut exiger d’un commençant l’aplomb nécessaire à une épreuve aussi dangereuse.
La première partie de la marche à grand orchestre, de la composition de M. Moschelès, a paru longue et vague ; la supériorité de l’exécution n’a pu cacher ce défaut aux connaisseurs réunis en grand nombre à cette espèce de solennité musicale ; toutefois cette remarque ne détruit en rien, les éloges que nous avons donnés au beau talent de M. Moschelès.
Nous avons déjà dit que M. Lafont avait réuni tous les suffrages ; les amateurs de ce célèbre virtuose ont remarqué avec plaisir que son jeu, qui ne peut rien gagner sous le rapport de la grace et de la netteté., semblait encore plus animé; l’émulation entre les artistes du premier ordre, ne fait qu’accroître leurs talens; quand ils disputent avec noblesse la palme des beaux arts, de nouvelles études les rendent souvent supérieurs à eux-mêmes ; nous ne parlerions point du second concerto de M. Lafont, qui a mérité les mêmes éloges et les mêmes remarques, sans un petit incident qui atteste l’imprévoyance du maitre des cérémonies de ce concert interrompu d’une manière assez fâcheuse. Les papiers qui entouraient les bougies placées sur le pupitre de M. Lafont ont pris feu en même temps, en voulant les éteindre, M. Lafont a fait couler de la bougie sur ses doigts ; mes voisins de droite n’ont pas manqué de mettre cette aventure au rang des dangers qu’occasionent [sic] les lumières ; mais l’artiste ne s’est pas arrêté à cette réflexion, et son jeu n’a rien perdu de sa grace et de son élégance.
On comptait beaucoup sur une invocation à l’harmonie de Beethoven, à laquelle on avait ajouté des chœurs, l’introduction en a paru incohérente et incertaine dans ses motifs ; les chœurs mal exécutés, par les femmes surtout, ont ajouté à cette mauvaise di position, et le morceau a été géneralement mal accueilli. Beethoven jouit d’une si grande réputation dans toute l’Europe musicale, que nous n’entreprendrons point de juger un morceau qui a reçu tant de suffrages chez l’étranger : peut-être l’innovation des chœurs n’est-elle pas heureuse ? il est toujours dangereux de faire des additions aux morceaux des grands maitres, si quelques lignes changées détruisent l’harmonie d’une belle figure, le chant introduit dans la musique concertante peut la dénaturer tout-à-fait.
Messieurs Nourrit fils et Prévost ont exécuté un duo de la mort d’Abel, par Kreutzer: ce morceau a fait plaisir ; le chant en a paru d’une belle expression ; les accompagemens laissent quelque chose à désirer.
Déjà près de trois heures s’étaient écoulées, et aucune femme ne s’était fait entendre. Mlle Cinti a chanté un air brillant ; les ornemens en sont si nombreux, qu’il nous a été impossible d’en suivre le rhythme. Ces espèces de vocalisations succombent sous le poids des notes ; l’oreille la plus exercée ne peut en suivre la pensée : ce n’est qu’un feu d’artifice propre à éblouir, qui brille et disparaît sans laisser aucune trace ; toutefois il est juste de dire que Mlle Cinti a reçu de nombreux et d’impétueux bravo ! la majorité s’est déclarée en sa faveur, et je ne puis opposer à son triomphe que cette minorité silencieuse qui n’estime le chant que lorsqu’il dit quelque chose à l’ame.
L’heure avançait, et le concert a paru si long, qu’on a supprimé la dernière symphonie. Quoiqu’il en soit, cette soirée musicale a été brillante; MM. Lafont et Moschelès en ont fait les honneurs avec une supériorité de talent remarquable: si quelques morceaux de chant ont paru mal choisis, si quelques autres ont manqué leur effet, ce concert atteste que le goût de la bonne musique n’est point perdu en France, qu’on y juge les belles compositions aussi bien qu’en Italie et en Allemagne. La recette s’est élevée à près de neuf mille francs.
L’Album: journal des arts, des modes et des théâtres (February 27, 1822): 295.
Les deux inséparables, MM. Lafont et Moschelès, ont donné leur fameux concert dimanche dernier à l’Opéra. Jouer du violon ou du piano avec un cahier devant les yeux, c’est vraiment une chose trop commune, c’est le mérite des écoliers. Mais improviser pendant une heure, et trouver dans son imagination des thèmes brillants, toujours nouveaux, toujours gracieux, où pathétiques, voilà le sublime de l’art, et c’est ce que nos deux artistes ont offert à une assemblée d’autant plus distinguée qu’elle avait été réunie à plus grands frais. En fait de concert ou de spectacle, c’est sur le prix des billets qu’on juge de la qualité des personnes et de celles qui doivent surtout être considérées.
Le Courrier français (March 4, 1822): 4.
Le concert donné le 4 février [sic], dans la salle de l’Opéra, avait attiré une foule extraordinaire. La recette a passé 5000 fr. Le piano de M. Moschèles et le violon de M. Lafont ont tour à tour enchanté l’auditoire. Nous persistons à croire cependant que dans une salle moins vaste on apprécierait mieux encore le rare talent de M. Moscheles.
Wiener Zeitschrift für Kunst, Literatur, Theater und Mode (March 19, 1822): 217.
Gestern Sonntagsam 24. hat Hr. Moscheles in Vereinigung mit Hrn. Lafont auf dem großen Operntheater Concert gegeben und dabey gerade den nämlichen Zulauf, wie bey seinen vorigen Unternehmungen derselben Art, gehabt. Außer den eignen Productionen auf den respectiven Instrumenten der beyden Concertgeber, ist die Sonate von Beethoven mit Chören und Orchesterbegleitung, von Hrn. Moscheles gespielt, aufgeführt worden. In meinem nächsten Berichte werde ich sowohl dieses Concerts, als der vorhin erwähnten Theaterproducte, eine nähere Erwähnung thun.
Allgemeine musikalische Zeitung mit besonderer Rücksicht auf den österreichischen Kaiserstaat (April 3, 1822): 209-211.
Paris, königliche Akademie der Musik,
Den 26. Februar 1822.
Concert der Herren Lafont et Moscheles.
Seit langer Zeit sah man nicht zwey Virtuosen vereinigt, wie die Herren Lafont und Moscheles, und es ist bemerkenswerth, dass man schwerlich zwey Männer finden würde, deren Talente, obschon auf verschiedenen Instrumenten, mehr Ähnlichkeit mit einander haben. Die Kraft, das Brillante, die Reinheit, die Grazie, charakterisiren gleich ihre Manier, und es scheint als wären sie geschaffen, um zusammen zu spielen. Wenn man in der Abend Unterhaltung vom letzten Sonntag etwas bedauert hat, so war es, dass man kein Duett von ihnen vortragen hörte.
Herr Moscheles spielte mit seiner Leichtigkeit und der gewohnten Kunstfertigkeit, Variationen aus dem Stegreif auf ein Thema aus dem Wahrsager auf dem Dorfe (Devin du Village), eben so entwickelte er sein Talent in der grossen Phantasie Beethoven’s mit Orchester-Begleitung, die hier unter dem Titel l’hommage á l’harmonie angekündigt war. Man bedauert nur dass das Urtheil der Versammlung über dieses Werk sehr verschieden war[.] Es würde schwer seyn, eine Erklärung über das Werk der originellsten Compositeurs in Deutschland zu geben. Es scheint, so viel man davon urtheilen kann, wenn man in die Ideen eines solchen Meisters einzudringen sucht, dass er glaubte der Göttinn der Harmonie nicht besser huldigen zu können, als wenn er alle Gattungen der Musik, die ihr zu Gebothe stehen, zu ihrem Lohe vereinigté. Man findet darin von allem: Eine Ouverture, Märsche, Andante’s, Rondos, Variationen, Gedanken von bewundernswürdiger Kraft, begleitet von seltsam gearbeiteten Passagen, Echo’s des Pianofortes und des Orchesters, Stellen wo man nur die Kunst empfindet, und sehr anmuthige Gesänge, Accorde die, so zu sagen, unbekannt sind, und doch von sehr einfacher Art.
Das Ganze beschliesst ein sehr schöner, ziemlich kurzer Chor, welcher unglücklicher Weise sehr unsicher executirt wurde…Man murrte, man liess ein Zischen hören, dass durch das Beyfall klatschen der Vernünftigen nicht wieder gut gemacht werden konnte. Wir würden uns nicht wundern, wenn dasselbe Werk gut einstudiert und executirt, eine ganz verschiedene Wirkung auf dieselbe Versammlung machte. Übrigens hat der geschickte Pianofortespieler einen doppelten und eclatanten Triumph als Compositeur und Virtuose in seinem Concerte und Phantasie, gefeyert; jede Variation verursachte allgemeines Beyfallklatschen.
Wir würden fast sagen, dass Herr Lafont Fortschritte gemacht habe, wenn wir nicht im Voraus überzeugt wären, dass es unmöglich ist, besser zu executiren, als er von jeher. Die ausserordentliche Reinheit, die er in dem Andante seines Concertes bewies, erregte den lebhaftesten Enthusiasmus. In dem Augenblick wo er seine Souvenirs du Simplon anfangen wollte, belustigte ein lächerlicher Zufall das Publicum, welches immer geneigt ist, selbst über die Hindernisse zu lachen, die Männern, welche es am meisten liebt, begegnen. Herr Lafont, der durch das Licht einer Wachskerze genirt wurde, will sie wegthum, und beschmutzt sich die ganze linke Hand mit Wachs. Er feuchtet seine Finger an, reibt, nimmt das Schnupftuch, und das Parterre fängt an zu lachen. Inzwischen hatte das Orchester das Tutti beendigt und der Künstler rieb noch, er wird ungeduldig, und das Parterre lachte noch mehr. Herr Lafont ergreift seinen Bogen und gibt das Zeichen; noch nie hatte er mit so vieler Präcision und Feuer gespielt, und das dreymahl wiederhohlte Bravo entschädigte ihn für diesen kleinen unzeitigen Vorfall.
Die Gesangstücke welche das meiste Vergnügen gewährten, sind: eine sehr schöne Arie von Démophon, sehr gut vorgetragen von Herrn Nourrit Sohn, und eine Arie von Rossini, welche Mdlle. Cinti fast in der Manier der Mad. Pasta executirte.
Allgemeine musikalische Zeitung (May 29, 1822): 365.
—Am 25sten [sic] Februar. Théatre de l’Académie royale de musique, Concert von Lafont und Moscheles. Letzterer hat vorzüglichen Beyfall in seiner freyen Fantasie gehabt. Weniger Glück hat Beethovens hommage á l harmonie gehabt. Man hat die Idie gar zu bizarr gefunden, und noch vor dem Ende hat man mehrere Merkmale des Missfallens geäussert, wozu wohl die mit dem Lobe der Harmonie im Widerspruche stehenden Misstöne der schlecht singenden Chöre am meisten beygetragen haben. Die Einnahme hat 8000 Francs betragen.
Allgemeine musikalische Zeitung mit besonderer Rücksicht auf den österreichischen Kaiserstaat (April 10, 1822): 225-227.
Paris, königliche Akademie der Musik.
Aus dem Courrier des Spectacles.
Concert der Herren Lafont et Moscheles.
Endlich triumphiren die guten Principien; die grossen Talente zweifeln nicht mehr an ihrer Macht, und wir haben Concerte ohne Ballet. Dieses Jahr gibt uns das Beyspiel: Wo ist der Künstler, der es nicht für rühmlich hielte, auf dem Pfade der Herren Moscheles und Lafont zu gehen?—
Das Genie trägt in sich selbst seine Belohnung; aber da es noch etwas mehr bedarf, als dieses innere Zeugniss, als diesen innigen Genuss, der von diesem unzertrennlich ist, und da man nichts besseres vorgefunden hat, als das Geräusch zweyer Hände, die gegen einander klopfen, so wollen wir unsere Hände zu dessen Ehre ermüden! Auch gibt es noch ein anderes Geräusch, das dem Talente nicht missfällt, nähmlich der, von gewissen runden Stücken, von gelber oder weisser Farbe, die beym Zusammenstossen klingen. Man muss dem Genie nichts versagen: Gold und Beyfall! Beyfall und Gold!—
Die beyden Zauberer von gestern Abend, haben uns entzückende Töne gespendet; wir haben sie unserer Seits mit dem doppalten Ton desjenigen belohnt, wovon ich so eben sprach; man ist sehr glücklich wenn man seine Schulden mittelst eines so leichten Wechsels zahlen kann; das heisst, so zu sagen, sich natürlich ausgleichen. Ist es indess aber auch gewiss, dass wir quit sind? Ist es möglich solche Vergnügen, durch ein gleiches Vergnügen zu zahlen? Was mich betrifft, ich zweifle daran, und meine Ursache ist die eines wahren Künstlers. Der Genuss des Interesse, selbst der Eindruck des Ruhmes, stehen meiner Ansicht nach, nicht in gleichem Verhältniss mit der Macht der Kunst auf unsere Seelen; folglich wird, der Künstler welcher Gold und Ruhm, und der Zuhörer, der nur Töne gesammelt, jeder ein ungleichen Theil von Genüssen davontragen, und der grösste, meiner Meinung nach, wird der des Letzteren seyn.—
Lassen wir diese Streitfrage von Geschicktern entscheiden, und gehen wir zu den über, was unsere Leser vorzüglich interessiren soll. Wenn es eine Beleidigung ist, zu sagen: dass Lafont seit dem letztem Jahre Fortschritte gemacht habe, so sey es wenigstens erlaubt es zu denken; die Vollkommen heit hat keine Gränzen für ihn. Mehr als je Meister seines Bogens und seiner Finger, verbreitete er über die von ihm gespielten Souvenirs du Simplon ein schwermüthigeres und zarteres Licht; er spielte vorher sein Concert aus A mit einer Begeisterung die selbst diejenigen, welche wissen was er leisten kann, erstaunen machte.
Moscheles durfte seinem würdigen Nebenbuhler nicht nachstehen, er hat sich zu derselben Höhe erhoben, mehr kann man nicht sagen. Der lebhafteste Enthusiasmus brach nach jeder Variation über seinen Militär-Marsch *) aus, die auf das Concert folgten: der erste Satz von ernster Art, ist gemildert durch ein Adagio von der lieblichsten Melodie. Die Phantasie hatte zum Thema die artige Arie: Quand on sait aimer et plaire. Ich werde nicht einmahl versuchen, die Wirkung zu analysiren, welche dieses Werk auf die Versammlung und auf mich machte; man weiss dass in Stücken dieser Gattung Moscheles das Geheimniss besitzt, ohne Verwirrung alle Style zu vereinigen, und vermittelst der Anwendung der gelehrtesten Modulationen, die Seele nach und nach mit allen Gefühlen zu bewegen.—
Darf ich wagen von dem Werke Beethovens, l’Hommage á l’harmonie zu reden? Moscheles spielte das Pianoforte, und unter solchen Fingern kann keine Musik langweilen *). Beethoven ist der vortrefflichste romantische Tonsetzer; wie die Urheber dieser Schule **), liebt er sich in Wolken ein zuhüllen, damit der Blitz blendender und göttlicher hervorspringe.
Für diess Mahl, fand ich zu viel Wolken: und dabey sangen auch die Chöre falsch***). Der Solo Gesang des Concerts ward sehr gut unterstützt, durch Galli, Nourrit Sohn und Prevost. Aber was sollen wir von Mdlle. Cinti sagen, die Mittel fand, nach Lafont’s Variationen und dem Schlusse einer langen Abend-Unterhaltung, zu bezaubern und zu entzücken? Sie kann sich Glück wünschen, dass sie in ihrem Vortheil nur der Phantasie von Moscheles, die alles beschloss, machstand!
Das Orchester, sehr geschickt von dem Herrn Launer dirigirt, verdient das grösste Lob.
*) Wahrscheinlich ist diess der uns bekannte Alexander-Marsch, der dort einen anderen Nahmen hat.
*) [second time] So beginnt das Urtheil über dieses Werk, doch es ist unserm Gefühle unmöglich die französischen Hommages bey-Gelegenheit dieser Hommage d l’harmonie von Beethoven, zum Nachtheile des Letzteren weiter zu übersetzen. Wir sagen: Wenn in der Composition nichts läge, so würden keine Finger etwas hineintragen.
Wir lassen den Courrier weiter sprechen.
D. R.
**) Comment ? Mais! Pourquo ?
***) Sie sangen falsch! Ce n’est pas sa faute !
D. R.