Ignaz Moscheles’ Second Soiree
Paris: Salle Pape
Tickets: 10 francs
✗Programme
Piano Concerto No.2 in E flat major | Mr. Moscheles | Moscheles |
Air | Miss Masson | |
Piano, Oboe and Violoncello Concertante on themes from Mosè in Egitto | Mr. Moscheles, MM. Vogt, Baudiot | |
Duet | Miss Masson, [Mrs. Atkinson] | |
Characteristic Studies [unidentified] Finale, Le combat des démons | Mr. Moscheles | Moscheles |
Piano Fantasia, Sir Walter Scott’s favourite Bards, with Orchestral Accompaniments | Mr. Moscheles | Moscheles |
Violin Fantasia | De Bériot | |
Bassoon Solo | Mr. Preumayr | |
Cavatina | Miss Masson | |
Free Piano Fantasia, incl. ‘La Tyrolienne’ from Guillaume Tell and ‘Me voilà!’ from Hérold’s La clochette | Mr. Moscheles | |
*Songs | Mrs. Atkinson |
Principal Vocalists: Miss Masson, Mrs. Atkinson |
Principal Instrumentalists: Messrs. Moscheles, Oury, Preumayr, MM. Baudiot, Vogt |
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Programme Notes: The piano brand was Pape.—M. de Bériot was indisposed, therefore Mr. Oury performed in his place. A Piano and Violin Concertante was supposed to be performed by Mr. Moscheles and M. de Bériot. Due to the indisposition of M. de Bériot it seems that it was probably replaced by the Piano, Oboe and Violoncello Concertante on themes from Mosè in Egitto by Mr. Moscheles, MM. Vogt, Baudiot.
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Journal des débats politiques et littéraires (January 24, 1830): 2. .
—C’est avec un vif intérêt que les amateurs apprendront que M. Moscheles donne encore une soirée mardi prochain, dans les salons de M. Pape. Il doit y jouer ses plus nouvelles compostions parmi lesquelles on remarque la Suite d’études. Ce concert est fait pour exciter au plus haut point la curiosité des pianistes.
Figaro (January 26, 1830): 4.
—M. Moschelès donne ce soir un concert dans les salons de M. Paper, rue de Valois, n. 10. En voici le programme : 1o Grand Concerto de piano par M. Moschelès. 2o Air chanté par Mlle Masson. 3o Duo pour violon et piano, exécute par Mes de Bêriot et Moschelès. 4o Duo chantè par Mlle Masson et ***. 6o Suite d’études caractéristiques pour le piano, composées at exécutées par M. Moschelès. (M. Moschelès finira par celle intitulée : Le Combat des démons.) 6o Les Bardes écossais, fantaisie pour le piano, dédiée à sir Walter Scott, par M. Moschelès. 7o Fantaisie pour le violon, exécutée par M. de Bériot. 8o Solo de basson, par M. Preymayer. 9o Cavatine chantée par Mlle Masson. 10o Improvisation sur le piano, par M. Moschelès. On trouve d’avance des billets à 10 fr. chez M. Pape, rue de Valois, no 10, et chez Maurice Schlesinger, rue de Richelieu, no 97.
Le Corsaire; journal des spectacles, de la littérature, des arts, mœurs et modes (January 26, 1830): 4.
—Aujourd’hui 26, dans les salons de M. Pape , rue de Valois, n. 10 , deuxième soirée musicale donnée par M. Moschelès.—1o Grand concerto de piano avec accompagnement d’orchestre , exécuté par M. Moschelès ; 2o Air chanté par Mlle Masson ; 3o Duo concertant pour violon et piano, sur des motifs de Guillaume Tell, exécuté par MM. de Bériot et Moschelès ; 4o Duo chanté par Mlle Masson et *** ; 5o Suite d’études caractéristiques pour le piano, composées et exécutées pour le piano, composées et exécutées par M. Moschelès, (M. Moschelès finira par celle intitulée ; le Combat des Démons ; 6o les Bardes écossais, fantaisie pour le piano, avec accompagnement d’orchestre, dédiée à sir Walter-Scott, par M. Moschelès ; 7o Fantaisie pour le violon, composée et exécutée par M. de Bériot; 8o Solo de basson, par M. Preymayer ; 9o Cavatine chantée par Mlle Maison ; 10o Improvisation sur le piano par M. Moschelès. On trouve d’avance des billets à 10 francs chez M. Maurice Schlesinger, rue de Richelieu, n. 97
Reviews
Journal des débats politiques et littéraires (January 28, 1830): 2.
—M. Moschelès a convoqués les dilettanti pour sa seconde soirée musicale ; et leur troupe fidèle, que nous avions déjà rencontrée dans les salons de M. Erard, inondait les portiques après de M. Pape, facteur de pianos. M. Moschelès a ouvert la séance par un concerto en mi, dont le premier allegro se fait remarquer par le charme de la mélodie et la variété piquante des traits. Dans la seconde partie de ce morceau, le motif principal est travaillé avec beaucoup d’art, et l’exécutant triomphe avec une inconcevable aisance des difficultés qu’il s’est imposées. L’andante a fait le plus grand plaisir l’assemblée. On sait que c’est ordinairement l’écueil des pianistes ; mais M. Moschelès sait si bien combiner les ressources de son instrument et les parties médiales de son harmonie soul d’une telle clarté dans tous les détails de leur exécution, que l’oseille est toujours intéressée par la mélodie ou les dessins ingénieux qui l’accompagnent. Le rondeau est d’un excellent travail, mais [*] motif pourrait être plus heureux. Il est probable que l’auteur a choisi an air national et l’a mix en œuvre pour faire sa cour aux Suédois, aux Anglais, à qui il appartient sans doute. La [*] de ce motif ne s’accorde point avec le reste du concerto.
Si M. Moschelès, d’apes ma supposition, emprunts ses motifs aux Irlandais, aux Scandinaves, M. Preumayer, bassoniste du Roi Suède, nous a rendu cette galanterie on jouant une fantaisie sur les airs de la Dame blanch. On entend rarement le basson placé on première ligne dans les concerts. Cet instrument si précieux pour première ligne dans les concerts. Cet instrument si précieux pour l’orchestre, peut aussi figurer avec avantage dans le solo. M. Preumayer possède un beau talent sur le basson ; il doigte avec agilité dans le milieu comme dans les deux extrémités où les difficultés sont bien plus grandes ; il tire un son flatteur de son instrument, mais ce son qu’il a voulu rendre doux et rond a perdu son énergie et son caractère. On croirait entendre un cor anglais quand la mélodie est dans les tous élevés et c’est là que les bassonistes la placent avec raison. II faut que le hautbois conserve sa voix mordante et même un peu nasarde ; c’est là sa physionomie ; s’il imite la flûte ou la clarinette, il cessera d’être hautbois, et l’harmonie aura un interprète de mains. Je pense donc que l’agrément de l’embouchure de M. Preumayer, dans les tons élevés, ne serait pas incompatible avec un volume de son plus considérable, avec un accent plus vigoureux, et même un peu de rudesse d’attaque dans les basses.
M. Moschelès nous a donné une suite d’études caractéristiques, morceaux courts, dans lesquels un rhythme choisi, un thème original, quelquefois bizarre, sont travaillés de manière à les présenter sous une infinité de faces, au moyen des jeux du clavier et des modulations. La dernière de ces études a pour titre le Combat des Démons. Ce combat n’est qu’une escarmouche ; il paraît, d’après l’image musicale de M. Moschelès, que les champions ne font usage que le leurs griffes, sans employer les mousquets, les mortiers, les obusiers, les canons, que Milton a mis à leur disposition depuis plus d’un siècle. Ce qui me fait penser encore que ce n’est qu’une escarmouche, c’est que le débat est bientôt terminé, quoique ces messieurs sachent faire de furieuses balafres et d’énormes solutions de continuité ; ils sont duis à mourir, et l’exercice de M. Moschelles ne se prolonge point assez pour que le combat ait fini faute de combattants. X. X. X.
Le Corsaire; journal des spectacles, de la littérature, des arts, mœurs et modes (January 28, 1830): 2.
SECONDE SOIRÉE MUSICALE
DONNÉE PAR MOSCHELÈS DANS LES SALONS DE PAPE.
Plus de monde encore à cette seconde soirée qu’à la première : dès sept heures, toutes les bonnes places étaient envahies, et a sept heures et demie il n’y avait plus de places pour personne. Une indisposition subite de M. de Bériot avait nécessité quelques changemens dans le programme ; ces change-mens ont excite les réclamations de deux ou trois amateurs qui soutenaient qu’un violon ne tombe jamais malade: un violon, non sans doute ; mais celui qui le joue ? Du reste, les applaudissemens réitérés de l’auditoire ont payé la complaisance des artistes supplémentaires, et les ont bien vengés d’une légère des impolitesse.
Moschelès s’est fait entendre cinq fois dans cette soirée. D’abord il a exécuté un concerto en mi majeur, que nous ne placerons ni plus haut ni plus bas que le concerto en sol mineur, exécuté dans la soirée précédente : ce sont deux œuvres de même force, sinon de même caractère ; deux œuvres où se déployent [sic] également la science et la verve. La fantaisie sur un air autrichien, composition gracieuse et destinée à une grande vogue de salon, a excité généralement un enthousiame [sic] que l’improvisation seule pouvait redoubler. Deux thèmes avaient été donnes au grand artiste, la Tyrolienne de Guillaume Tell et l’air : Me voilà ! de la Clochette. Moschelès les a reproduits dans tous les mouvemens, dans tous les tons avec un luxe d’imagination qui prouve la plus étonnante richesse.
Parmi les morceaux indiqués par le programme, il y en avait un auquel ou ne pouvait reprocher l’emphase du titre : Etudes caractéristiques ; quoi de plus modeste et de plus simple : Et cependant c’est là que Moschelès a, pour ainsi dire, déposé son secret ; c’est là qu’il faut le chercher à force de travail et de patience. En exécutant ces études, Moschelès nous initie aux savantes préparations qui lui ont conquis et qui lui conservent son beau talent : il donne aux pianistes la meilleurs leçon pu’ils puissent recevoir. Aussi nous ne pouvons trop leur recommander cet ouvrage comme le plus favorable, le plus indispensable à leurs progrès.
Un trio concertant pour piano, hautbois et violoncelle, sur des motifs de Moïse, exécuté par Mouchetés, Vogt et Baudiot ; un air varié pour le violon, exécuté par M. Oury, et un solo de basson, exécuté par M. Preumayer, ont dignement complété l’ensemble du concert, dont Mlle Masson et Mme Atkinson remplissaient la partie vocale.
Nous signalons avec plaisir les progrès de l’industrie francise : nous doutons qu’aucun piano anglais puisse soutenir le parallèle avec celui que Moschelès a touché dans cette soirée, et qui sort des ateliers de Μ. Pape.
Revue Musicale, vol. 7 (February 6, 1830): 23-25.
SOIRÉE MUSICALE
DONNÉE PAR M. MOSCHELÈS.
Le mardi 26 janvier, dans les Salons de M. PAPE.
Qu’il y a de puissance dans le nom d’un grand artiste ! loin d’à voir été satisfait par une première séance, les nombreux admirateurs du beau talent de M. Moschelès, étaient revenus plus désireux que jamais de l’entendre et de l’applaudir. L’élite des artistes et des amateurs les plus distingués de la capitale se trouvaient réunis à la seconde soirée de M. Moschelès, et ce qui est peu commun, tous étaient d’accord 5 on n’entendait qu’Une voix, celle de l’admiration.
Lorsqu’on entend M. Mochelès, dont le talent st si délicat, si rempli d’énergie ; qui est tour à tour si gracieux, si mélancolique , qui parle au cœur avec une expression si forte, si intime ; on ne peut s’empêcher de faire malgré soi des comparaisons, et de se demander si le piano est le même instrument, lorsqu’il est joué par lui, ou lorsqu’on l’entend sous les doigts de la plupart des pianistes de l’école actuelle, qui semblent avoir oublié que la musique est un art du cœur plutôt que de l’esprit, et qui négligent tant ce qu’elle peut avoir de senti pour en faire un objet de curiosité mécanique. Non, ce n’est pas le même instrument, ou du moins ce n’est pas le même artiste, l’un est le fruit du travail : l’autre celui du génie. Et pour preuve de ce que j’avance, je ne veux prendre que M. Moschelès lui-même. Il y a quelques années, il ne s’attachait qu’à exciter l’étonnement ; combien il a grandi depuis lors ! Il a compris tout ce qu’il y a de beau, de sublime dans son art ; il en a senti toutes les ressources et se les est appropriées. Lui aussi a une exécution qui tient du prodige, mais avec plus de charme et avec une qualité de plus : le génie ; celle là en vaut bien une autre. L’exécution n’est pas comme on sait le seul mérite de l’habile artiste dont nous parlons ; ses compositions sont aussi fort remarquables. Il a joué à la seconde soirée un concerto en mi majeur. Ce morceau renferme des beautés du premier ordre ; l’adagio est simple mais il est grand, large, et l’allégro rempli d’élégance et de coquetterie. Ses études sont charmantes, et sa fantaisie sur un air autrichien est pleine d’originalité. Quant à son improvisation, elle ne ressemble nullement à celles que nous avons l’habitude d’entendre ; il y a un plan, une idée première à laquelle se ragportent toutes les autres, et c’est ce qu’on voit rarement. L’air de la Clochette : Me voilà, et la tyrolienne de Guillaume Tell, sont les deux thèmes que M Moschelès a choisis, et autour desquels il a grouppé une foule de détails délicieux. Trois salves d’applaudissemens ont accueilli ce morceau.
M. Preumayer possède, sur le basson, un talent fort distingué. La qualité de son qu’il tire de son intrument est pure, moelleuse et puissante ; son exécution est parfaitement correcte et ne laisse jamais l’auditeur inquiet. M. Oury a fort bien exécuté un air varié de M. Bériot : nous avons eu plusieurs fois occasion de parler de cet artiste, et toujours des éloges se sont rencontrés sous notre plume. MM. Vogt et Baudiot ont accompagné M. Moschèles avec leur talent accoutumé, dans un trio sur des motifs de Moïse. Mmes Masson et Hutkinson ont chanté plusieurs morceaux qui ont produit peu d’effet.
Un petit incident a failli troubler un moment la paix et la bonne harmonie. M. de Bériot s’étant trouvé subitement indisposé, et n’ayant pu jouer, a été remplacé par M. Oury. Un monsieur, qui tenait beaucoup apparemment à entendre le premier de ces artistes, a protesté hautement contre cette substitution ; et c’est avec peine qu’on est parvenu à l’apaiser. Les discussions qu’on est habitué d’entendre au théâtre, sont-elles bien placées dans un salon ? Nous ne le pensons pas : d’ailleurs, la personne si exigeante pouvait se faire restituer son argent, et je pense que M. Moschèles le lui eût rendu avec plaisir afin d’éviter le bruit.
Le piano de M. Pape sur lequel M. Moschelès s’est fait entendre a produit beaucoup d’effet par son volume de son, particulièrement dans le médium et le dessus. Les pianos de M. Pape sont construits d’après le principe du mécanisme en dessus de la corde, principe que la théorie démontre posséder des avantages incontestables, mais dont la pratique n’a pas encore tiré tous les effets qui doivent en résulter, parce que tous ses élémens ne sont peut-être pas encore bien connus. M. Pape y a fait de grands perfectionnemens depuis deux ans, et les résultats qu’il en a obtenus depuis peu sont très-satisfaisans.
Allgemeine Theaterzeitung und Unterhaltungsblatt für Freunde der Kunst, Literatur und des geselligen Lebens (March 11, 1830): 123.
Hr. Moscheles gab Dinstags, den 26. Jänner, abermahl eine 8 Soiree musicale und zwar dieß Mahl im Salon des Hrn. Klavier-Instrument-Fabrikanten Pape. Die zahlreichen Bewunderer dieses großen Talentes strömten in Menge herbey und vereinigten sich zu gemeinschaftlicher Bewunderung. Energie und Grazie, Delikatesse und Tiefe des Gemüthes vereinigen sich in seinem Spiele und wirken unwiderstehlich auf das Herz. Unter seinen Fingern wird das Piano zu einem ganz andern, ganz eigenthümlichen Instrumente. Es gab eine Zeit, in der auch Moscheles nur Erstaunen erregte, allein wie groß wurde er seitdem! Sein Spiel gränzet wohl an’s Wunderbare, allein es ist eben so graziös als genial geworden.
Eben so merkwürdig sind seine Kompositionen. Er hat in seiner zweyten Soirée sein Konzert aus E-dur gespielt. Das Adagio ist einfach, großartig und prächtig, das Allegro voll Eleganz und künstlerischer Koquetterie. Seine Etüden sind reizende Klavierstücke, und werden hier mit Vergnügen als Konzert-Piezen gehört; dürfte man es auch bey Ihnen wagen, sie als solche zu präsentiren? Seine freye Fantasie war voll Originalität. In seinem Fantasiren hat er nirgend Seinesgleichen; hier ist Plan, eine Haupt-Idee der sich alles unterordnet; so findet man dieß nicht bey Anderen! Ein drey Mahl wiederholter Applaus folgte diesem Genusse.
The Harmonicon, vol. 8 (March 1830): 115.
Second Soirée given by Moscheles in the Salons de Pape.—The attendance was still more numerous on this, than on the former occasion. At seven o’clock, every eligible place was taken; and in half an hour there was not a seat of any kind to be had.
Moscheles performed five times during this Soirée. He first executed a concerto in e major, which we will rank neither above nor below that in a minor, introduced on the preceding evening. They are two performances of like force, if not of like character:—two performances in which science and nerve are alike displayed. The fantasia on an Austrian air, a graceful composition, which will, no doubt, be highly popular in the Salons, excited an enthusiasm, only to be surpassed by the Improvisation. Two themes had been given to the great artist—the Tyrolese Air from William Tell, and Me voilà ! from La Clochette. Moscheles reproduced them, in all keys and movements, with the utmost luxuriance of imagination. Among the pieces indicated by the bill is one with the modest title, Etudes Characteristiques. Under this simple name, Moscheles may he said to have deposited his secret; here it must be sought by patient and laborious study. In performing these characteristic studies, the artist initiates us in the learned preparations, which have acquired and which preserve for him his fine talent; and he gives to the pianists the best of all possible lessons. This work cannot be too strongly recommended to them, as that most favourable, most indispensable to their progress.
A trio for the piano, hautboy, and violoncello, the subject taken from Mosé, performed by Moscheles, Vogt, and Baudiot; an air, with variations, for the violin, executed by Oury; and a base solo by Preumayer, formed an ensemble worthy of the occasion. Madlle. Masson and Mrs. Atkinson filled the vocal parts in the concert.
The Harmonicon, vol. 8 (March 1830): 131.
EXTRACTS from the DIARY of k DILETTANTE.
….
[February]17th. The public performances of Moscheles in Paris have been crowned with the most brilliant success. He has charmed the French public generally; but not so the manufacturers of piano-fortes, each of whom wished him to use a particular maker’s instruments exclusively. He played on all he thought worthy of the honour, and thereby pleased no individual maker, every one thinking that patronage,
“—————like love, is but a name,
Unless to one you stint the flame.”
La Silhouette; journal des caricatures, beaux-arts, dessins, mœurs, théâtres, etc. (1830): 43.
Au concert de M. Pixis a succédé, mardi dernier, dans les mêmes salons de M. Pape, la seconde soirée musicale de M. Moschelès, dont les improvisations ont été accueillies avec enthousiasme par une assemblée aussi brillante que nombreuse. M. de Bériot, annoncé sur le programme, était l’objet d’une si vive impatience, qu’un duo d’instrumens à vent ayant voulu dédommager le public de l’absence imprévue du virtuose belge, quelques marques d’improbation se sont élevées, mais ont été aussitôt comprimées. Faisons des vœux pour que M. Moschelès indemnise bientôt les dilettanti de ce fâcheux désappointement, que son talent seul a pu faire oublier.