19 January 1830

Ignaz Moscheles’ First Soiree

 

Paris: Salle Érard

Time: Evening, Eight o’Clock

Tickets: 10 francs

Programme

Part I  
Piano Concerto No.3 in G minorMr. MoschelesMoscheles
AirMiss MassonNiccolini
Violin SoloM. Ebner 
DuetMiss Masson, M. DomangerTheobaldo
Piano Fantasia, The Recollections of Ireland,
with Orchestral Accompaniments
Mr. MoschelesMoscheles
Part II  
Piano Duet, [Variations brillantes, Op.112]Messrs. Moscheles, PixisPixis
From Orfeo ed Euridice
Recit. and Aria, ‘Che farò senza Euridice’
Miss MassonGluck
Harp SoloM. Prumier 
Ballade de la reine Marguerite de ValoisM. DomangerMeyerbeer
Romance, ‘La Barque légère’M. DomangerMeyerbeer
Free Piano Fantasia, incl. a theme from 
Mozart’s Die Zauberflöte
Mr. Moscheles 
Principal Vocalists: Miss Masson; M. Domanger
Principal Instrumentalists: Messrs. Moscheles, Pixis, MM. Ebner, Prumier

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Programme Notes: The piano brand was Érard.


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Revue Musicale, vol. 6, (1830): 593 .

—Le célèbre pianiste Moschelès, qui se trouve à Paris en ce moment, donnera, lundi 18, une soirée musicale, dans les salons de MM. Erard, rue du Mail, no 13. Annoncer un événement de cette nature aux vrais amateurs, c’est leur promettre de vifs plaisirs, car M. Moschelès possède un talent de l’ordre le plus élevé.

Journal des débats politiques et littéraires (January 15, 1830): 2.

—La soirée musicale que M. Moschelès avait annoncée pour lundi prochain dans les salles de M. Erard est remise au lendemain mardi 19, à cause du bénéfice de Mlle Sontag. Les vrais amateurs de la musique instrumentale ne manqueront pas de se presser peur entendre M. Moschelès dont la réputation est maintenant européenne. De plus, Miss Mason, qui n’a pu être encore applaudie que dans les salons se fera entendre en public pour la première fois. Cette demoiselle est douée, dit-on, d’une fort belle voix de contralto, et la curiosité des-dilettanti ne saurait trop attendre du talent de cette jeune virtuose.

Figaro (January 17, 1830): 3.

—Voici le programme du concert que donnera M. Moschelès, mardi 19 janvier, dans les salons de M. Erard rue du Mail, no 13. Première partie. 1o Grand concerto pour le piano en sol mineur, composé et exécuté par M. Moschelès. 2o Air de Nicolini, chanté par Mlle Masson. 3o Solon de violon, par M. Ebner. 4o Duo de Theobaldo, par M. Domange et Mlle Masson. 5o Souvenirs d’Irlande, grande fantaisie composée et exécutée par M. Moschelès. Deuxième partie. 6o Duo concertant pour deux pianos, composé par M. Pixis, exécuté par l’auteur et M. Moschelès. 7o Air d’Orphée, de Gluck, chanté par Mlle Masson. 8o Solo de harpe par M. Prumier. 9o Ballade de la Reine Marguerite de Navarre et la Barque légère romances composées par M. Meyer-Beer [sic] chantées par M. Domange. 10o Improvisation [sic] le piano par M. Moschelès. On trouve des billets chez Mrs Erard et Maurice Schlesinger, rue Richelieu, [*].

Journal des artistes et des amateurs (January 17, 1830): 62.

Concert de lundi 18 janvier, par le célèbre Moschelès, dans les salons d’Erard, rue du Mail, n. 13.

Journal des débats politiques et littéraires (January 18, 1830): 2.

Paris, 18 janvier.

….

—Le concert de M. Moschelès aura définitivement lieu demain mardi, à 8 heures, dans les salons de M. Erard. La composition du programme recommande suffisamment cette soirée à l’empressement des amateurs. M. Moschelès peut compter sur la plus brillante réunion.

Le Corsaire; journal des spectacles, de la littérature, des arts, mœurs et modes (January 19, 1830): 3.

—C’est aujourd’hui 19, que doit avoir lieu, dans la salle de M. Erard, rue du Mail, no 13, le concert, ou soirée musicale donnée par M. Moscheles. Nous en avons fait connaître le programme.

Le moniteur universel (January 19, 1830): 4.

Il y a rendez-vous donné, demain mardi, à tous les amateurs de musique et spécialement à ceux de musique instrumentale, dans les salons de M. Erard, pour entendre le célèbre M. Moschelez, qui, de retour de Copenhague, et se disposant à se rendre en Angleterre, a voulu faire juger notre capitale des progrès de son talent, progrès qu’on semblait pouvoir révoquer en doute, mais que les témoignages les plus positifs donnent comme irrécusables. Le concert commencera à huit heures. On trouvera, à l’avance, des billets du prix de 10 fr., chez M. Erard, rue du Mail, no 12, et chez M. Maurice Schlesingher, rue de Richelieu, no 97

Reviews

Revue Musicale, vol. 6, (1830): 616-619.

Donnée par M. Moschelès, dans les salmis de

MM. Erard.

Tout le monde sait que les brillans succès obtenus à Paris par M. Moschelès furent le signal de la révolution qui se fit dans l’art de toucher le piano, et sur-tout dans la manière des pianistes. Il était difficile, en effet, qu’on ne fût pas séduit par cette exécution élégante autant que brillante, où les plus grandes difficultés étaient vaincues avec une aisance qui les faisaient paraître faciles, et dans laquelle les gamines, type éternel des anciens traits du piano, étaient remplacées par des combinaisons d’un genre nouveau. Tout le monde se jeta dans cette route nouvelle, et le mécanisme le plus brillant des doigts devint le signe du talent le plus à la mode.

Malheureusement, ou plutôt heureusement, quelque parfait que soit un mécanisme, il laisse le cœur froid s’il devient le caractère dominant du talent : il ne peut prétendre qu’à faire naître l’étonnement. M. Moschelès le sentit, nonobstant l’éclat de ses succès : et pendant que chacun s’évertuait à imiter ses tours ne force, lui, qui savait les faire mieux que personne, dé s’en servit plus que comme d’un accessoire de qualités plus grondes et plus fortes. Tous ses efforts se tournèrent à élargir les proportions de son style et à rendre son expression plus incisive, plus pénétrante. Doué d’une organisation musicale supérieure, il est parvenu sans peine au but de ses recherches et de ses travaux. Nous venons d’en entendre le résultat dans la soirée qu’il a donnée le 18 de ce mois dans les salons de MM. Erard. Tout ce que Paris renferme de musiciens distingués assistait à cette séance, et, parmi ces juges éclairés, il n’y eut qu’un avis, qu’un sentiment : tous affirmèrent que Moschelès est aujourd’hui fort supérieur à ce qu’était Moschelès autrefois, quelque étonnant qu’il lût alors. En un mot, c’est le nec plus ultrà de l’art de toucher du piano.

La musique que cet artiste célèbre a composée pour son instrument n’a pas eu, en France, le succès qu’elle méritait ; le temps n’était, pas venu où elle devait réussir ; je pense que les circonstances lui seront plus favorables à l’avenir, et qu’on ne tardera pas de reconnaître son mérite. L’auditoire qui assistait à la soirée du 18 en a jugé comme moi ; car il a applaudi avec transport le troisième concerto, en sol mineur, les Souvenirs d’Irlande, délicieuse fantaisie parfaitement bien écrite, et l’improvisation par laquelle M. Moschelès a terminé son concert. Le commencement de cette improvisation fut d’abord un peu vague, mais les idées du virtuoses s’étant fixées sur un motif de la Flûte enchantée, il s’anima bientôt et produisit des merveilles aussi étonnantes de conception que de difficultés vaincues.

Un duo concertant pour deux pianos, composé par M Pixis, et exécute par l’auteur et M. Moschelès, a été fort applaudi et méritait de l’être. Ce morceau n’est point gravé.

Au milieu de l’admiration que la netteté du jeu de M. Moschelès a fait naître, on a remarqué particulièrement la facilité avec laquelle il répète les mêmes notes dans le mouvement le plus accéléré, soit en note simple, soit en octaves. L’instrument sur lequel il jouait a secondé à merveille son talent par la facilité de son articulation. Cet instrument, construit dans les ateliers de MM, Erard, est établi sur le nouveau système inventé par M. Sébastien Erard, et pour lequel cet artiste vient d’être nommé fadeur du roi d’Angleterre. Sa qualité de son pleine et volumineuse a fait le meilleur effet, et s’est fait entendre dans toute l’étendue des salons.

La partie vocale de cette soirée était confiée à miss Masson et à M. Domange. On pariait beaucoup dans le monde du talent de cette, cantatrice qui ne s’était point encore fait entendre en public ; mais ce talent ne me parait exister qu’en espérance. Miss Masson possède une de ces voix fort rares, qu’on nomme en Italie contralto sfogato. Elle a reçu tics conseils de Mme. Pasta, et imite quelquefois assez bien sa manière ; Mais son intonation n’est pas sûre, et sa vois n’est point encore égalisée. Le premier air qu’elle a chanté lui a donné l’occasion de faire quelques bonnes choses, mais un certain trait qu’elle exécute bien y revient trop souvent. Quant à l’air de Gluck, che farò senza Euridice, air si beau, si pathétique, et qu’il faut dire comme il est écrit, Mlle Masson le défigure par des traits qui ne vont point à cette musique C’est un bien pauvre morceau que le duo de Tebaldo ed Isolina que cette demoiselle a chanté avec M. Demange ! Ce dernier s’est fait entendre dans deux romances charmantes de M. Mayerbeer, Ballade de la reine Marguerite, et la barque légère…, où l’on trouve à la fois de l’élégance et de la nouveauté.

On annonce que M. Moschelès donnera deux antres soirées musicale ; l’une chez M. Pape ; l’autre dans les salons de MM. Pleyel et Ce.

Figaro (January 21 to 22, 1830): 3.

SOIRÉE MUSICALE

DONNÉE PAR M. MOSCHELÈS DANS LES SALONS DE M. ÉRARD.

L’affluence brillante qui se pressait mardi dernier dans les salons de M. Erard, prouvait que l’absence n’avait rien enlevé à la renommée parisienne de M. Moschelès. Son long séjour en Angleterre n’a rien ôté non plus à son talent prodigieux. Il faudrait inventer un autre mot que celui de mécanisme pour caractériser le dégré d’agilité, d’énergie, d’intelligence, de passion même, que M. Moschelès a su communiquer à ses doigts. Ce n’est plus le piano c’est un autre instrument, qui parle, chante soupire ou tonne sous la main puissante de l’enchanteur. Le Concerto en sol mineur, les Souvenirs d’Irlande, composés et exécutés par M. Moschelès, sont des œuvres tout-à-fait distinguées, sous le rapport de la science, de la mélodie et du charme général. Le Duo concertant pour deux pianos, composé par M. Pixis, et exécuté par M. Moschelès et l’auteur, est aussi un morceau du premier ordre ; l’improvisation a dépassé tout ce qu’on pouvait en attendre : cela tient du miracle. Lu fait est que dans le moyen âge on brûlait un homme pour beaucoup moins. Le reste de la soirée sans être à la même hauteur, n’en déparait nullement l’objet principal. On a vivement applaudi M. Ebner, Mlle Massen, et les délicieuses romances de Meyerbeer, là Ballade de la reine Marguerite et la Barque légère, chantées par M. Dommange.

Le second concert de M. Moschelès aura lieu mardi prochain, 26 courant, dans les salons de M. Pape, rue Valois.

Le Corsaire; journal des spectacles, de la littérature, des arts, mœurs et modes (January 21, 1830): 2.

SOIRÉE MUSICALE.

Donnée par M. J. Moschelès dans les salons d’Erard. 

Il y aura tantôt neuf ans que pour la première fois Moschelès visita notre capitale, annoncé d’avance par les cent voix de la renommée, comme l’est dans ce moment Paganini : c’est le 26 février 1821 qu’il donna son premier concert à l’Opéra, et l’attente générale fut surpassée. Une réaction puissante s’opéra en faveur du piano et des pianistes, l’improvisation devint le point de mire de toutes les ambitions musicales : enfin Moschelès nous apparut avec tous les caractères qui distinguent les-talens de l’ordre le plus élevé. 

Neuf ans de travaux, de succès, ont encore grandi cette faculté prodigieuse qui réside dans la tête et dans les doigts du célèbre artiste. Comme compositeur, Moschelès n’a pas toujours été placé au rang qu’il a droit d’occuper : mais, à cet égard, nous touchons au jour de la justice. En écoutant ce magnifique concerto en sol mineur, qu’il exécutait mardi soir, nous nous demandions s’il était possible de mettre dans l’allegro une majesté plus sévère ; dans l’andante, plus d’effets heureux et de combinaisons piquantes ; plus de véritables charmes et de légèreté gracieuse dans le rondo. Les Souvenirs d’Irlande sont, à notre avis, l’une des productions les plus parfaites en ce genre : ce sont bien là de véritables souvenirs : partout des couleurs locales et des mélodies, pour ainsi dire indigènes. 

Quant au talent d’exécution que Moschelès déploie dans ces morceaux il est au-dessus de toute expression, de toute comparaison. C’est une prestesse, une netteté, une égalité, qui tiennent du prestige. Dans les mouvemens les plus rapides, dans les traits les plus compliqués, chaque note parle et sort du clavier ronde et sonore : chaque note, suivant le mot d’une dame, est une perle qui s’échappe des doigts du pianiste. 

Un duo concertant pour deux pianos composé par M. Pixis, exécuté par Moschelès et l’auteur, a vivement satisfait le brillant auditoire : il y a beaucoup de chant et d’originalité dans ce morceau. L’improvisation de Moschelès a terminé la soirée par un coup d’éclat ; nous, qui l’avons si souvent entendu renouveler l’épreuve, nous ne l’avons jamais trouvé plus étonnant, plus ravissant ; aussi nous aurions peine à décrire l’enthousiasme universel. 

Parmi les différens artistes qu’on a entendus dans la même soirée, nous devons citer M. Ebner, qui s’est fait justement applaudir, lui et son violon ; Mlle Masson, dont la voix de contr’alto et la méthode rappèlent quelquefois Mme Pasta, son modèle, et M. Dommange, qui a parfaitement chanté les délicieuses romances de Meyerbeer, la Ballade de la reine Marguerite et la Barque légère. 

Journal des artistes et des amateurs (January 24, 1830): 77.

Le célèbre pianiste Moschelès, vient de se faire entendre au concert donné dans la salle de M. Erard, Il est impossible de produire plus d’effet avec le piano : il échauffe, il anime, il prête de l’expression à cet instrument ingrat. M. Pixis l’a très bien secondé dans un morceau à deux pianos. Dans l’improvisation par laquelle Moschelès a terminé, il a déployé la verve la plus étonnante.

Journal des débats politiques et littéraires (February 1, 1830): 3.

–On s’étouffait mardi dernier au concert de M. Moschelès. Ce virtuose a charmé te plus brillant auditoire en exécutant avec une perfection rare un concerto, une fantaisie sur des airs irlandais, dans laquelle des motifs, pleins d’originalité, figuraient d’abord isolement pour être réunis ensuite avec tout l’artifice du contrepoint. M. Moschelès a joue un duo pour deux pianos avec M. Pixis, qui en est l’auteur, et la soirée s’est terminée par une improvisation séconde en belles choses, pour laquelle M. Moschelès avait reçu des dames de la société les thèmes de deux jolies romances de M. Meyerbeer, et le motif d’un chœur de la Muette de Portici. Sances de la reine Marguerite, La Barque, tels sont les titres de ces deux pièces fugitives, pleines de charme et d’expression M. Domange les avait très bien chantées. Mlle Masson a exécuté, d’une manière fort remarquable, la fameuse cavatine de Gluck Che faro senza Euridice.

L’air de Nicolini, le duo de Morlacchi, d’une facture lâche et diffuse, n’ont produit aucun effet agréable. Nous ne pourrions analyser ici le beau concerto de M. Moschelès ; les connaisseurs y ont surtout remarqué un trait de main gauche dans la seconde partie de l’allegro, le chant de l’adagio avec des trilles brisés dans la partie [*], et le contrepoint du rondeau. Ces deux derniers morceaux sont charmans. L’exécution de M. Moschelès déjà prodigieuse il y a dix ans, sous te rapport de la force et de l’agilité, a maintenant plus de grâce et de noblesse dans la manière de présenter sa mélodie. Ce virtuose touchait un des pianos à nouveau mécanisme de M. Erard, que le Roi d’Angleterre a nommé son facteur ordinaire depuis ce dernier perfectionnement.

Allgemeine Theaterzeitung und Unterhaltungsblatt für Freunde der Kunst, Literatur und des geselligen Lebens (February 18, 1830): 87-88.

Welchen ungeheuren Effekt Moscheles neuerdings hier hervorbringt, werden am besten Auszüge aus hiesigen Blättern zeigen. Der »Corsaire« drückt sich hierüber folgendermaßen aus: »So wie beut zu Tage Paganini, so wurde uns vor fast neun Jahren Moscheles von der hundertzüngigen Fama angekündigt, als er das erste Mahl unsere Hauptstadt besuchte. Die allgemeine Erwartung wurde aber schon damahls übertroffen. Einen gewaltigen Einfluß übte sein Spiel zum Vortheile des Pianoforte und des Spieles auf diesem Instrumente, vorzüglich wurde das Fantasieren der Zielpunkt des musikalischen Ehrgeizes, mit einem Worte: Moscheles erschien mit der siegreichen Gewalt, welche den Talenten des ersten Grades eigen ist.«

»Neun Jahre des erfolgreichsten Studiums haben die wundersamen Gaben noch erhöht, welche aus dem Geiste durch die Finger des berühmten Künstlers wirken. Als Komponist wurde Moscheles nicht immer der Rang zugestanden, der ihm gebührt; nun aber läßt man ihm volle Gerechtigkeit wiederfahren. Als man sein herrliches Konzert in G-moll hörte, fragte man sich, ob es möglich sey, in ein Allegro mehr erhabene Majestät, in ein Andante mehr glücklichen Effekt und pikantere Kombinationen, mehr Reiz und Grazie in ein Rondo zu bringen? Die »Erinnerungen an Irland,« sind wahrhafte musikalische Anklänge voll Lokalfarbe und voll Duft aus einer sich charakterisirenden Heimath.«

»Das Spiel und der Vortrag dieser tiefer Stücke war über allen Ausdruck und über alle Vergleichung. Da zeigt sich eine Behendigkeit, Nettigkeit, Gleichheit, welche an das Zauberische gränzet. In der schnellsten Bewegung und den komplizirtesten Figuren spricht jede Note, und tritt rund und klingend aus dem Instrumente hervor; gleich Perlen rollen die Töne unter den Fingern des Künstlers

Ein Duo concertant für zwey Pianoforte, komponirt von Hrn. Pixis, von Moscheles und dem Autor vorgetragen, hat das glänzende Publikum auf das lebhafteste angesprochen. Es ist viel Melodie und Originalität in diesem schönes Musikstücke.

Den Schluß dieser musikalischen Abendunterhaltung machte eine freye Fantasie des Hrn. Moscheles, und war der Glanzpunkt derselben. Man hat ihn nie schöner fantasieren gehört, und der Enthusiasm, den dieser Kunstleistung erregte, lägt sich nicht beschreiben u. s. w.«

Ein anderes Blatt: »der Figaro,« schreibt folgender Maßen über Hrn. Moscheles: »Der brillante Zusammenfluß der sich vergangenen Dinstag in die Säle des Hrn. Erard drängte,  bewies, daß die lange Abwesenheit des Hrn. Moscheles die Erinnerung der Einwirkung seines einstmahligen Erscheinens bey uns Parisern nicht geschwächt hatte. Sein langer Aufenthalt in England hat seinem ungeheuren Talente nichts benommen. Man müßte ein anderes Wort als »Mechanism« erfinden, um den Grad der Beweglichkeit, Energie und Einsicht, ja man muß sagen: Leidenschaft zu bezeichnen, die in Moscheles Fingern liegt. Das ist kein Pianoforte mehr, das ist ein ganz anderes Instrument, das redet, singt, seufzt und donnert unter den Händen des mächtigen Zauberers. Vor allem Anderen hat die freye Fantasie des Künstlers Alles übertroffen, was man sich auch von ihm versprechen konnte, das gränzt an ein Wun der! u. s. w.«

Alle anderen Blätter, z. B. die »Gazette de France,« sprechen in demselben, wenn nicht in einem noch höheren Tone von Ihrem Landsmanne. Im halben Februar kehret Moscheles für dieß Mahl wieder nach London zurück, nachdem er drey Soirées musicales gegeben haben wird.

Selbe werden indem Lokale des Hrn. Erard Statt finden, das ganz für dergleichen Unternehmungen geeignet ist, um fünfbis sechshundert Musikfreunde zu versammeln, wenn man durch hohe Eintritts-Preise ein gemischteres Publikum hindan hallen, und einen auserlesenen Zirkel vereinigen will.

Bey den musikalischen Abendunterhaltungen des Hrn. Moscheles ließ sich auch ein junger Virtuos auf der Violine mit dem glücklichsten Erfolg hören, der schon früher viel Beyfall erntete. Es ist dieß Hr. Ebner, den unsere Pariser einen Berliner nennen, weiter aus dieser Hauptstadt zu uns kam; besser Unterrichtete versichern aber, er sey eines Gastwirthes Sohn aus Pesth, und habe sein schönes Talent in Wien ausgebildet.                                                                                                                 —pp—

The Harmonicon, vol. 8(March 1830): 115.

CONCERTS AT PARIS.

Musical Soirée; given by Moscheles in the Salons d’Erard.—It is about nine years since Moscheles, for the first time, visited the French capital, preceded by the hundred voices of renown, as is Paganini at the present moment. On the 26th of February, 1821, he gave his first concert at the Opera, on which occasion public expectation was surpassed. A powerful re-action took place in favour of the piano and its professors. Improvisation became the object of musical ambition: in fine, Moscheles appeared distinguished by all the marks of the most exalted order of talent. Nine years of labour have yet further increased the prodigious faculty which dwells in the head and fingers of this celebrated artist. As a composer, Moscheles has not always been placed in that rank which he ought to occupy; but, in this respect, the day of justice is at hand. When listening to the magnificent concerto in G minor, which he executed on Tuesday evening, who could conceive the possibility of giving to the allegro a majesty more severe; to the andante more felicitous effect and striking combinations; to the rondo a more genuine charm, or more graceful lightness? The “Recollections of Ireland” are among the most perfect productions of the kind. They are truly souvenirs, displaying everywhere local character; and, if the expression may be used, indigenous melody.

With regard to the talent of execution displayed by Moscheles in these pieces, it is beyond all description or comparison; the quickness, finish, and equality, inconceivable. In the most rapid movements, and most complicated passages, each note speaks, and comes from the instrument round and sonorous. Each note, as has been well observed by a lady, is a pearl escaping from the fingers of the pianist.

A duet for two pianos, composed by M. Pixis, and performed by Moscheles and the author, gave great satisfaction to the brilliant auditory. There is in this piece much sweetness and originality. The improvisation of Moscheles closed the soiree in triumph. Never has he been heard with more wonder and delight—never applauded with more fervent enthusiasm.

Among the different, performers who assisted on the same evening, especial mention is due to Mr. Ebner, whose execution on the violin was deservedly applauded; to Madlle. Masson, whose contr’ alto voice, as also her style, occasionally remind the hearer of her model, Madame Pasta; and to Mr. Domnange, who sang, with perfect effect, Meyerbeer’s delicious Romances, Ballade de la Heine Marguerite, and la Barque legère.

The Harmonicon, vol. 8(March 1830): 131.

EXTRACTS from the DIARY of k DILETTANTE.

….

[February]17th. The public performances of Moscheles in Paris have been crowned with the most brilliant success. He has charmed the French public generally; but not so the manufacturers of piano-fortes, each of whom wished him to use a particular maker’s instruments exclusively. He played on all he thought worthy of the honour, and thereby pleased no individual maker, every one thinking that patronage,

“—————like love, is but a name,

Unless to one you stint the flame.”