11 January 1823

Ignaz Moscheles’ First Soiree

 

Paris: Salle Pape

Time: Evening

Tickets: 15 francs for Two Soirees, 10 francs for One Soiree

Programme

*AirMlle PonchardBerton
Part I    
Quintet for Horn, Oboe, Flute, [?], and VioloncelloMM. Dauprat, Vogt, Guillou, Henri,Reicha
AirM. Ponchard 
Septet [No.1 in D minor, for Piano, Flute, Oboe, Horn, Viola, Violoncello, Double Bass]: FragmentsMr. Moscheles, MM. Guillou, Vogt, Dauprat, Urhan, Norblin, LamyHummel
DuetMlle Ponchard, M. Ponchard 
Piano Rondo Brillant, Les Charmes de ParisMr. MoschelesMoscheles
Part II    
Quintet Reicha  
Duet, ‘Night-time’Mlle Ponchard, M. Ponchard 
Piano Military MarchMr. MoschelesMoscheles
Three Romances (MS)M. [Ponchard]Lafont
Free Piano Fantasia, incl. a Romance from      Félicie and an air from Don GiovanniMr. MoschelesMoscheles
Principal Vocalists: MllePonchard; M. Ponchard  
Principal Instrumentalists: MM. Dauprat, Guillou, Lafont, Lamy, Urhan, Vogt, Mr. Moscheles

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Programme notes: The piano brand was Pape.

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Der Sammler. Ein Unterhaltungsblatt (December 10, 1822): 591-592.

Correspondenz-Nachrichten.

Paris, den 19. Nov. 1822.

…Hr. Moscheles gedenkt sich in Paris noch einmahl öffentlich hören zu lassen und dann wieder nach London abzureisen.

Le Miroir des spectacles, des lettres, des mœurs et des arts (January 4, 1823): 4.

—Nous, nous empressons d’annoncer que M, Moschelès, cet improvisateur célèbre sur le piano, donnera deux soirées musicales les samedis 11 et 18 janvier, dans les salons de M. Pape, cour des Fontaines. Le prix d’abonnement, par personne, est de15 francs pour les deux soirées, et de 10 fr. pour une soirée.

Le Miroir des spectacles, des lettres, des mœurs et des arts (January 5, 1823): 4.

—En annonçant dans notre feuille d’hier les deux soirées musicales que M. Moschelès donnera las samedis 11 et 18 da ce mois, nous avons omis de dire que l’on se procure des abonnemens chez M. Moschelès, rue de Richelieu, n. 107.

Journal des débats politiques et littéraires (January 6, 1823): 4.

—Nous nous empressons d’annoncer que M. Moschelès, le célèbre pianiste, donnera deux soirées musicales les samedis 11 et 18 janvier, dans tes salons de M. Pape, cour des Fontaines. Le prix de l’abonnement, par personne, est de 15 fr. pour les deux soirées et de 10 fr. pour une soirée. On s’abonne chez M. Moschelès, rue de Richelieu, no 107.

Le moniteur universel (January 7, 1823): 25.

Nous nous empressons d’annoncer M. Moschelès, le célèbre pianiste, donnera deux soirées musicales les samedis, 11 et 18 janvier, dans les salons de M. Pape, Cour des Fontaines. Le prix d’abonnement, par personne, est de 15 fr. pour les deux soirées, et de 10 fr. pour une soirée. On s’abonne chez M. Moschelès, rue de Richelieu, n° l 07.

Le Constitutionnel: journal du commerce, politique et littéraire (January 9, 1823): 1.

—M. Moscheles, le célèbre pianiste et improvisateur, dont nous avons déjà eu l’occasion de parler à plusieurs reprises, donnera deux soirées musicales les samedis 11 et 18 janvier, dans les salons de M. Pape, cour des Fontaines, no 1. Le prix d’abonnement pour les deux soirées de 15 fr. et de 10 fr. pour une soirée. On se procure des billets chez M. Moscheles, rue de Richelieu, no 107.

Journal de Paris (January 11, 1823): 4.

—C’est aujourd’hui que la première soirée de M. Moschelès aura lieu cour des Fontaines, no 1. On y entendra entre autres morceaux un quintetti de Riecha. On se procure des billets à 15 fr. pour les deux soirées, et à 10 fr. pour une soirée, chez M. Moscheles, rue de Richelieu, no 107.

Journal des débats politiques et littéraires (January 11, 1823): 2.

–Voici le programme de la 1re soirée musicale que M. Moschelès donnera demain dans les salons de M. Pape, cour des Fontaines, no 1. Quintette de Reicha, exécuté par MM. Dauprat, Vogt, Guillou, Henri, Baullit ; air chanté par M. Ponchard. Fragmens du septetto de Xummel, exécutes par M. Moschelès. Duo chanté par M. et Mme Ponchard, improvisation sur le piano sur le thème du rondo ; les charmes de Paris, par M. Moschelès.

Seconde partie. Quintette de M. Reicha ; nocturne chanté par M. et Mme Ponchard ; marche militaire variée, par M. Moschelès ; romances nouvelles inédites de M. Lafont, chantées par M.****** ; improvations par M. Moschelès.

On trouve des billes chez M. Moschelès, rue de Richelieu, no 107. Prix pour les deux soirées : 15 fr. Les billets pour une seule : 10 fr.

Le Miroir des spectacles, des lettres, des mœurs et des arts (January 11, 1823): 4.

—C’est aujourd’hui que la première soirée de M. Moschelès aura lieu Cour des Fontaines, no 1. On entendra enre [sic] autres un quintetto de Reicha

Reviews

Journal de Paris (January 13, 1823): 4.

Concert de M. Moschelès.

La soirée musicale donnée samedi par M. Moschelès était fort brillante ; cet habile pianiste se montre, aussi agréable dans les passages gracieux, qu’il est étonnant dans ceux qui brillent par la difficulté, c’est-à-dire qu’il réunit toutes les parties du véritable talent. Mais ce qui doit surtout le faire remarquer, c’est une grande facilite d’improvisation. Cette heureuse et rare faculté est un don de la nature ; elle exige une tête fortement organisée et une imagination assez vive pour concevoir sur le champ un thème et pour en calculer tous les périodes depuis le commencement jusqu’au final. Qu’il y a loin de l’effet que produit une improvisation dont l’allure est si vive, si brillante, à l’exécution d’un morceau morceau [sic] long-temps travaillé, c’est l’étude. Dans cette soirée, M. Moscheles a dignement soutenu sa réputation ; il l’aurait même encore agrandie, si la chose avait été possible.

Le fragment d’un septetto de Hummel a fait le plus grand plaisir : ce morceau, quoique classique, et par conséquent d’un style élevé, n’est cependant pas dépourvu de charme ; il n’avait encore été exécuté qu’ [*] prat, Urhan, Norblain et Lamy.

Un très beau morceau de chant a donné lieu à M. Ponchard de faire reconnaitre de nouveau son gout exquis, son excellente méthode ; c’est surtout dans un concert que son talent brille de tout son éclat, parce que toutes les intentions y sont encore mieux saisies qu’au théâtre. Le programme annonçait des romances qui devaient être chantées par M. …

On a été fort agréablement surpris de voir M. Lafont se présenter au piano. Cet habile violon a fait entendre trois romances nouvelles de [*] composition, et qu’il a chantées avec beaucoup de sentiment ; nous avoir surtout distingue celle qui a pour titre le Soupir. Nous aurons bientôt l’occasion de lui adresser n ;’antres éloges, puisqu’il donnera un grand concert le 26 de mois, à la sallé Favart. La seconde soirée musicale de M. Moscheles aura lieu samedi prochain nous ne doutons pas qu’elle n’attire un concours aussi considérable que la première.

Le Courrier français (January 13, 1823): 4.

—Le concert donné hier par M. Moschelès avait attiré un concours nombreux et brillant. Le talent de ce célèbre pianiste a produit sur l’assemblée un effet difficile à décrire, et a obtenu à plusieurs reprises des applaudissemens unanimes et mérités.

Le Miroir des spectacles, des lettres, des mœurs et des arts (January 13, 1823): 2.

CONCERT.

Le concert donné hier par M. Moschelès dans les salons de M. Pape, a été très-brillant. Cette soirée musicale semble avoir encore augmenté la réputation de ce célèbre pianiste. Le grand septetto de Hummel n’a peut-être jamais mieux été exécuté que par MM. Moschelès, Guillon, Vogt, Dauprat, Ushan, Norblinc et Lamy. Les quintetti de M. Reicha, dont la musique de Sapho est mieux appréciée aujourd’hui, sont toujours écoutés avec le plus grand plaisir.

M. Moschelès s’est encore distingué dans une marche militaire, et surtout par des improvisations sur le piano dans lesquelles si supériorité est incontestable. On regrette que ce musicien, dont les inspirations ont quelquefois de la vigueur, de la grace [sic] et de l’originalité, ne s’exerce pas dans un genre plus durable, et n’écrive rien pour son art. Quelque importance que l’on ajoute à son incroyable facilité l’écho n’entend qu’une seule fois ses accords, la mémoire la plus exercée ne peut en retenir les traces fugitives, rien n’est plus rapide que l’impression qu’il nous procure, c’est une émotion sans souvenir.

Toute la partie instrumentale de ce concert nous a paru digue d’éloges ; nous ne pouvons en dire autant de la partie vocale ; les chanteurs et les cantatrices ont aussi leur jour malheureux ; l’impression du temps est quelquefois si fàçheuse [sic], que les voix les plus exercées et les plus justes perdent toutes leurs qualités, c’est ce qui est arrivé à M. et à Mme Ponchard qui s’étaient chargé [sic] seuls des morceaux de chant de cette soirée. Mme Ponchard a cependant pris sa revanche dans un fort bel air de Berton.

Si ma mémoire est fidèle, cet air appartient à la partition de l’opéra des Victimes cloîtrées, dont les paroles sont de M. Fiévée. Ainsi le nom d’un ex-préfet et d’un homme d’état est venu se mêler aux jeux de Polymnie, et ce petit souvenir a prouvé à une des sociétés les plus brillantes de Paris, que les bons hommes de lettres, tels que M. Fiévée, possèdent plus d’une corde à leur arc, qu’il savent passer facilement du grave au doux, du plaisant au sévère, et qu’enfin ils n’’nt pas toujours chanté la même gamme.

Le concert a été terminé par trois romances de la composition de M. Lafon. Je ne trahirai point l’incognito dont le chanteur a voulu se couvrir ; il me suffira de dire que sa voix était voilée Aussi les connaisseurs auraient désiré quelques romance de moins et une veriation [sic] sur le violon de plus.

Le Réveil (January 14, 1823): 2.

CONCERT.

Première Soirée de M. Moscheles.

On parle des improvisateurs italiens, et, en effet, ils méritent l’enthousiasme ; mais quel éloge pourrait-on faire de M. Moscheles, lui dont tout le travail ne se borne pas à laisser tomber gracieusement quelques vers dans la langue la plus mélodieuse du monde, où tous les mots presque riment ensemble ; mais qui est obligé de mettre en même temps deux compositions d’accord, le chant et l’accompagnement.

M. Moscheles qui, à lui seul, pouvait si bien suffire aux délices d’une soirée, s’était adjoint, par cette modestie si naturelle à un talent supérieur, plusieurs artistes d’un grand mérite. Ponchard et sa femme ont chanté plusieurs morceaux avec le talent qu’on leur connaît, c’est-à-dire assez et peut-être trop médiocrement.

Nos meilleurs instrumens à vent ont exécuté d’une manière irréprochable un quintetto de Reicha. Mais tout a été surpassé par M. Moscheles ; il a fait sa partie d’un beau septetto de Bummel, et a exécuté une marche militaire de façon à ne rien laisser à desirer ; il a terminé la soirée par un tour de force encore plus extraordinaire. Ayant pris pour thèmes d’une improvisation une romance de Félicie et un air de Don Juan ; il a développé ces deux motifs avec une souplesse de talent extraordinaire.

Journal des débats politiques et littéraires (January 15, 1823): 3.

—M. Moschelès avait réuni un nombreux et buttant auditoire à sa première soirée musicale. Ce grand pianiste a obtenu les succès qu’il devoit se promettre comme compositeur et comme exécutant.

Le moniteur universel (January 17, 1823): 3.

…On ne peut que présager à cette Soirée [seconde soirée le 18 janvier] le même succès que celui que la première a obtenu : elle a, en effet, réuni tous les suffrages des nombreux amateurs qui s’étaient empressés de s’y rendre pour entendre le beau quintetti de Reicha, et les brillantes improvisations de M. Moschelès.